Allons, enfants de la batterie

21 juin 2010

Alors que la patrie footballistique est en danger avec des sélectionnés qui ne veulent même plus s’entraîner le jour du Seigneur, l’ébobé continue à sortir le dimanche en rejetant le tragique « Allons, enfants de l’apathie »

Mais, dimanche, sur les routes du Bocage, la sortie ébobée a connu, à l’instar des Bleus rebelles, une révolution.

Que dis-je ? une vélorution.

Il ne faudrait pas croire que les participants, comme les Bleus du comité Défaite, ont refusé de courir. Si leur entrainement est tombé à l’eau (photo), c’est qu’ils y ont été poussés.

Il ne faudrait pas croire qu’ils ont refusé de pédaler : deux d’entre eux, d’ailleurs, ont triathlonné dans le désordre en enchaînant deux heures de vélo, deux heures de course et deux minutes de piscine.

Non. La révolution en marche chez l’ébobé est d’ordre technologique. Pour la première fois, les coureurs du dimanche ont eu droit à une suiveuse sur vélo électrique au pédalage facile et élégant grâce à la batterie incorporée sur le deux roues d’un genre nouveau.

Allons, enfant de la batterie ! Le jour de gloire est arrivé…

L’insolente facilité de la pédaleuse

Alors que les suiveurs historiques, Georges, Joël et tous les autres qui, aujourd’hui, restent au lit usés par des années de pédalage intensif derrière l’ébobé coureur, l’insolente facilité de la pédaleuse de charme ne pouvait passer inaperçue.

Aussi facile que Jeannie Longo quand elle enfume une de ses rivales! Aussi véloce que Fabio Cancellara quand il jaillit plein pot comme un lapin Duracel survitaminé !

Avec sa batterie, Marie la cavalière a sonné la charge de la brigade légère (6 coureurs)

Avec ses sacoches garnies, Marie la ravitailleuse a supporté la charge (eau, bounties, goutte à pépé et rillettes Bernier) en attendant le barbecue de Paule et Mimibod.

Avec sa batterie, elle a sauvé la patrie.

Marie la nordiste est aujourd'hui au cyclopède ce que Ségolène la sudiste est à la voiture électrique.

Par chance, son apparition sur le circuit coïncide avec le forfait des suiveurs historiques.

Eux forfaits, elle a fait fort. Marie, avec son vélo à batterie, est tombée au bon moment.

Elle est tombée pile.

Pascal pour le meilleur et pour le pi

Mieux vaut être le Bernier des ébobés que le dernier de Mohicans. Pascal, à la veille de son demi-siècle, vient encore de le prouver en bouclant le maraisthon en 3.14.

3.14 : un chiffre magique pour calculer la circonférence d’un circuit de 42.195 kms.

3.14 : un chiffre magique pour un athlète qui en connaît un rayon au niveau de la course à pied.

3.14 : un chiffre magique associé à une belle 40^e place !

Bravo Pascal!

L'ébobé du Maroc, l'ébobé du Marais

Quelle revanche après sa désillusion gastrique de Marrakech ! Chacun se souvient que la course du charcutier s’était terminée en eau de boudin. Pascal avait du abandonner et, chez les ébobés du Maroc, malgré la galère de Pierre-Jean, il avait fini bon bernier.

Mais, du côté de Coulon, l'ébobé du Marais a gommé l'ébobé du Maroc.

L'ex bon dernier a fini bon premier. L'ex bon dernier a fini bon Bernier.

Avec un temps canon!

3.14 : Pour le meilleur et pour le pi.

Et il allait de soi que les participants de la sortie dominicale mimibodienne célèbrent le héros du jour avec force rillons, saucisses, merguez, andouillettes, boudins, tous signés Bernier.

Pour eux, comme pour Pascal, une seule devise comptait :

Après les porcs, le réconfort…

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